Voyage au bout du jardin – Brève de confinement #1

(28/04/2020)

 

Depuis quelques semaines, nous sommes confrontés à une nouvelle façon de vivre. 23h/24 à domicile… La vingt-quatrième, si précieuse, nous permettant d’aller nous dégourdir les jambes et l’esprit en famille, à quelques pas de la maison. Dur pour l’amoureux de la nature et des grands espaces que je suis…

 

En attendant de pouvoir de nouveau fouler l’humus de nos forêts, je profite de ces quelques jours de confinement pour (re)découvrir la faune et la flore du jardin. L’occasion de mettre sur le devant de la scène des espèces jusqu’à présent délaissées. A tort. Le jardin n’est pas bien grand, quelques mètres carrés tout au plus. La nature sait pourtant y trouver sa place, même dans les endroits les plus inhospitaliers. Les interstices des murs en pierre se révèlent par exemple être l’endroit idéal pour voir fleurir la cymbalaire des murs (Cymbalaria muralis), cette magnifique plante aux fleurs délicatement teintées de jaune et de mauve.

 

Une des autres merveilles du jardin se nomme la scrophulaire voyageuse (Scrophularia peregrina). Derrière ce nom peu séduisant se cache en fait une plante aux somptueuses fleurs pourpres, qui attirent d’innombrables insectes pollinisateurs ! La venue de ces insectes fait le bonheur de ma fille, qui s’émerveille devant leur élégance et leur agilité à naviguer de fleur en fleur.

 

Cet univers discret est une véritable bouffée d’air pur par les temps qui courent. La forêt est loin, mais les merveilles du jardin sont là pour nous rappeler que le sauvage se laisse également admirer  aux pas de nos portes ! Profitons-en !

 

 

 

 


17/02/2019

Au menu du jour, sortie en forêt. Les sous-bois sont encore partiellement enneigés suite à la dernière averse de neige survenue il y a maintenant une dizaine de jour. La faute aux températures nocturnes encore fraiches et sensiblement négatives. Pourtant, au cœur de la journée, les rayons de notre astre solaire réchauffent agréablement le moindre bout de peau, de sol ou d'herbe qu'ils viennent effleurer. D'ailleurs, les oiseaux ne s'y trompent pas et s'en donnent à cœur joie en voletant de branches en branches. Les autres animaux ne sont pas en reste. Les premiers papillons et autres diptères commencent doucement à émerger. Là où la neige a déjà fondu, les premières plantes commencent également à être de la partie et dévoilent pétales et étamines pour le plus grand plaisir de nos yeux. Déjà au rendez-vous, les perces-neiges portent décidément bien leur nom ! Pas de doute, le printemps approche à grands pas !

 

 

 


 

Ce matin, il est 06:15 lorsque j’arrive à mon affût, la nuit est encore bien présente au-dessus la rivière. L’eau coule paisiblement, tout est calme, pas un oiseau n’est en vue. Seuls quelques craquements de branches résonnent sous mes pieds. L’installation du matériel ne prend que de quelques minutes. Me voilà donc allongé au bord de l’eau, dans l’attente des premiers rayons de soleil, qui viendront réchauffer l’atmosphère de ce début de journée. Au bout de quelques instants l’obscurité laisse place à l’aube naissante. Avec elle, tout un monde s’éveille. Les premiers oiseaux se mettent à chanter. Un canard colvert à ma gauche, puis un merle à ma droite donnent de la voix. Les poissons ne sont pas en reste. Ils semblent pris d’une quête frénétique de nourriture et sautent hors de l’eau à tout bout de champ. Dans le même temps, quelques feuilles tombent des arbres, virevoltant quelques secondes dans les airs avant de venir se poser en douceur à la surface de l’eau.

 

Les minutes filent à une vitesse incroyable ! Il est déjà 07:00. Les premiers rayons de soleil pointent le bout de leur nez et commencent à éclairer les rives bordées d’arbres. Leurs reflets sur la surface de l’eau rendent ce lieu magique. Magie renforcée par les grèbes castagneux et autres foulques macroules qui s’activent au loin sur la rivière. L’un d’eux passe à proximité de moi, prêt à jouer les modèles. Clic-clac ! Ces quelques millisecondes de magie viennent d’être immortalisées !

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

17/08/2018

Ça y est, c'est l'heure ! L'heure pour les jeunes Sonneurs à ventre jaune (Bombina variegata) de passer pour la première fois la surface de l'eau pour découvrir la vie sur la terre ferme. Après plusieurs semaines passées sous forme de têtard, la métamorphose a fait son œuvre, et les voici dorénavant dotés de 4 pattes, prêts à s'aventurer hors du milieu aquatique qui leur était jusqu'à présent vital. Les Sonneurs à ventre jaune, qu'ils soient nés cette année ou non, vont ainsi passer les prochains mois hors de l'eau, avant d'y revenir à partir du printemps prochain en quête d'un partenaire avec qui s'accoupler ! D'ici là, souhaitons leur bon vent et espérons qu'ils échappent à tous les pièges qui se présenteront à eux !